La Jeunnesse Haitienne....Symbole de l'Espoir

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Photo: imajinstudio1@gmail.com

mardi 21 février 2012

Et si la terre se remet à trembler en Haïti ?


La plupart des rues sont déblayées, la poussière considérablement atténuée et les camps commencent par se vider. Ca et là, les fissures sont rebouchées, de nouvelles maisons sont construites. Visiblement, le panorama désastreux du grand séisme du 12 janvier, laisse place graduellement au mode de vie routinier des Port-au-Princiens d’avant le drame du 12 janvier. Ca et là, des colloques d’investisseurs s’organisent pour Haïti, des promesses, des satisfécits s’octroient et bravo Haïti ! On a beau vanter et féliciter la résilience d’un peuple qui, quelque mois après l’un des plus terribles catastrophes naturelles, s’est remis immédiatement sur ses pieds pour rebâtir la vie. Par endroits les tentes ont fait place à des abris transitoires et de nouvelles maisons sont construites. Les prix des matériaux grimpent et Port-au-Prince est en chantier. Le séisme, c’est du passé et ce drame se dissipe peu à peu de la mémoire des haïtiens. Mais si la terre se remet à trembler ?
Port-au-Prince regorge de maisons anarchiquement construites et de bidonvilles à même le flanc des mornes, et cette réalité s’étend à l’ensemble du territoire haïtien. Mais aussi, on ne saurait ne pas mentionner que Haïti est doté d’une administration publique des plus singulières sur la planète. Les prévarications des responsables de l’Etat, laissent la place au bon vouloir des citoyens qui prennent leurs initiatives et agissent comme bon leur semble. Et la construction ne fait pas exception à cette logique.
Apres le séisme, un vaste programme d’évaluation des maisons a été engagé par le Ministère des Travaux Publiques de concert avec certaines organisations telles l’UNOPS. Il s’agissait pour des techniciens formés d’aller dans chaque maison, de vérifier l’état des choc visibles causés par le séisme et adjoindre une couleur qui équivaut au niveau de sécurité du bâtiment. Le vert signifie que la maison est sure, le jaune qu’elle doit être réparée et le rouge ? là s’est posé quelques confusions. Au préalable la couleur rouge signifiait carrément que la maison doit être démolie intégralement, mais, avec le temps le discours s’est confondu et curieusement, le rouge possède les mêmes attributs que le jaune.
Confusion pas confusion, les haïtiens sont bien entreprenants et chacun décide à sa guise que faire de sa baraque. Il est évident que la paupérisation galopante du pays et le dénuement des classes moyennes ne peut laisser aux familles la largesse de penser à démolir et rebâtir correctement. Ca et là, construction et réparations pullulent. Les matériaux déconseillés se vendent comment des petits pains. Ingénieurs, architectes urbanistes et géologues ne cessent de tirer la sonnette d’alarme contre un éventuel retour de GoudouGoudou. Sous l’œil complice des responsables de l’Etat, tout avance comme si c’était normal.
Le Ministère des Travaux Publiques a fait sortir des ouvrages sur les bonnes méthodes de construction et de réparation des bâtiments fissurés, qui demeurent introuvables sur le marché, même sur le site du ministère. Deux ans après le séisme, Haïti n’a pas encore adopté un code de construction. Les recommandations d’un plan de zonage lancés par des géologues de la place demeurent lettre mortes et les mairies n’ont aucun contrôle des bâtiments qui poussent ca et là dans leurs juridictions.
En réalité, la très grande majorité des maisons haïtiennes sont construites en dehors des normes. Et le tremblement de terre du 12 janvier 2010 a fait la démonstration. La communauté internationale persiste à marteler que Haïti est très vulnérable aux catastrophes naturelles. Mais pour les haïtiens, on dirait que c’est un compliment.
Si la terre se remet à trembler avec la même intensité, les résultats ne seront point différents de ceux que l’on a constaté en janvier 2010. Pour le nombre de mort, la seule chose qui épargnerait bien des vies, c’est le nouveau reflexe des gens à se mettre en lieux sur dès que la terre commence à secouer. Mais Dieu seul sait combien de lieux surs il existe actuellement !!
Si la terre se remet à trembler on risque de répéter les mêmes erreurs à force de n’avoir pas tiré leçon. Deux ans après, quel bilan ? Qui gère l’aide ? Qui fait quoi et qui contrôle ? Echec des ONG ? Oui ! Echec de l’Etat haïtien ? Bien sur !!!

Et si la terre se remet à trembler en Haïti ?


La plupart des rues sont déblayées, la poussière considérablement atténuée et les camps commencent par se vider. Ca et là, les fissures sont rebouchées, de nouvelles maisons sont construites. Visiblement, le panorama désastreux du grand séisme du 12 janvier, laisse place graduellement au mode de vie routinier des Port-au-Princiens d’avant le drame du 12 janvier. Ca et là, des colloques d’investisseurs s’organisent pour Haïti, des promesses, des satisfécits s’octroient et bravo Haïti ! On a beau vanter et féliciter la résilience d’un peuple qui, quelque mois après l’un des plus terribles catastrophes naturelles, s’est remis immédiatement sur ses pieds pour rebâtir la vie. Par endroits les tentes ont fait place à des abris transitoires et de nouvelles maisons sont construites. Les prix des matériaux grimpent et Port-au-Prince est en chantier. Le séisme, c’est du passé et ce drame se dissipe peu à peu de la mémoire des haïtiens. Mais si la terre se remet à trembler ?
Port-au-Prince regorge de maisons anarchiquement construites et de bidonvilles à même le flanc des mornes, et cette réalité s’étend à l’ensemble du territoire haïtien. Mais aussi, on ne saurait ne pas mentionner que Haïti est doté d’une administration publique des plus singulières sur la planète. Les prévarications des responsables de l’Etat, laissent la place au bon vouloir des citoyens qui prennent leurs initiatives et agissent comme bon leur semble. Et la construction ne fait pas exception à cette logique.
Apres le séisme, un vaste programme d’évaluation des maisons a été engagé par le Ministère des Travaux Publiques de concert avec certaines organisations telles l’UNOPS. Il s’agissait pour des techniciens formés d’aller dans chaque maison, de vérifier l’état des choc visibles causés par le séisme et adjoindre une couleur qui équivaut au niveau de sécurité du bâtiment. Le vert signifie que la maison est sure, le jaune qu’elle doit être réparée et le rouge ? là s’est posé quelques confusions. Au préalable la couleur rouge signifiait carrément que la maison doit être démolie intégralement, mais, avec le temps le discours s’est confondu et curieusement, le rouge possède les mêmes attributs que le jaune.
Confusion pas confusion, les haïtiens sont bien entreprenants et chacun décide à sa guise que faire de sa baraque. Il est évident que la paupérisation galopante du pays et le dénuement des classes moyennes ne peut laisser aux familles la largesse de penser à démolir et rebâtir correctement. Ca et là, construction et réparations pullulent. Les matériaux déconseillés se vendent comment des petits pains. Ingénieurs, architectes urbanistes et géologues ne cessent de tirer la sonnette d’alarme contre un éventuel retour de GoudouGoudou. Sous l’œil complice des responsables de l’Etat, tout avance comme si c’était normal.
Le Ministère des Travaux Publiques a fait sortir des ouvrages sur les bonnes méthodes de construction et de réparation des bâtiments fissurés, qui demeurent introuvables sur le marché, même sur le site du ministère. Deux ans après le séisme, Haïti n’a pas encore adopté un code de construction. Les recommandations d’un plan de zonage lancés par des géologues de la place demeurent lettre mortes et les mairies n’ont aucun contrôle des bâtiments qui poussent ca et là dans leurs juridictions.
En réalité, la très grande majorité des maisons haïtiennes sont construites en dehors des normes. Et le tremblement de terre du 12 janvier 2010 a fait la démonstration. La communauté internationale persiste à marteler que Haïti est très vulnérable aux catastrophes naturelles. Mais pour les haïtiens, on dirait que c’est un compliment.
Si la terre se remet à trembler avec la même intensité, les résultats ne seront point différents de ceux que l’on a constaté en janvier 2010. Pour le nombre de mort, la seule chose qui épargnerait bien des vies, c’est le nouveau reflexe des gens à se mettre en lieux sur dès que la terre commence à secouer. Mais Dieu seul sait combien de lieux surs il existe actuellement !!
Si la terre se remet à trembler on risque de répéter les mêmes erreurs à force de n’avoir pas tiré leçon. Deux ans après, quel bilan ? Qui gère l’aide ? Qui fait quoi et qui contrôle ? Echec des ONG ? Oui ! Echec de l’Etat haïtien ? Bien sur !!!