La Jeunnesse Haitienne....Symbole de l'Espoir

La Jeunnesse Haitienne....Symbole de l'Espoir
Photo: imajinstudio1@gmail.com

jeudi 19 mai 2011

A 38 ans, elle a perdu ses deux mains!!



Mère de deux enfants, Madame Carlo Celné née Islène Clairvil est née le 20 janvier 1972. Très jeune, elle a commencé à vivre par le petit commerce pour s’assurer son quotidien et acquitter la scolarité de ses deux enfants.
Le 12 janvier, comme pour bon nombre d’haïtiens est un jour spécial pour Islène. Ce jour là, comme tous les autres, madame Carlo s’occupait soigneusement de ses activités routinières, et soudainement à 5heures 45, la terre trembla. En moment là, Islène se trouvait sous la douche et reçut le choc de la maison voisine qui croula et l’engloutit. Ce choc l’évanouit et, environ une heure plus tard elle se réveilla dans le noir sous les décombres. Les multiples diligences de son mari lui a permis d’évacuer ce sinistre endroit, mais sa main droite et son bras gauche furent tellement meurtris, qu’il a fallut urgemment l’assistance d’un médecin. Malheureusement ce jour là, la panique fut au comble et les voies de circulations furent complètement obstruées. Une porte servit de brancard pour transporter Islène, mais les hôpitaux regorgeaient tellement de gens, qu’on ne pouvait même prendre le soin de choisir à qui donner priorité. Après trois jours, suite à de multiples pérégrinations, Islène s’est finalement vue sur une table d’opération.
« Je puais tellement, que je n’arrivais pas à respirer l’odeur que dégageait mon corps. Les hôpitaux regorgeaient de blessés et l’on ne faisait même pas attention à mon cas, quoique très grave. La seule intraveineuse qu’on a du m’infuser a été enlevée par le passage des malades et des parents qui se bousculaient. Je m’évanouissais de temps à autre. Finalement, j’ai du me faire découvrir afin que l’on puisse me voir, et un médecin m’a finalement promis de me faire passer en salle d’opération, mais ca n’a pas été le cas. On m’a encore oublié. Mon petit cousin a du se rendre très utile aux médecins en vue de me faire passer au tour suivant, et le jeudi 14 janvier, vers sept heures du soir j’étais enfin sur la table d’opération. Lorsque je me suis réveillé j’étais au bord de la route, sur le trottoir, sur la vieille porte qui m’a toujours servi de brancard. C’est à ce moment que j’avais vu ma sentence : j’ai perdu mes deux mains ! »


Ce coup dur dans toute la vie d’Islène lui vaut de perdre toute l’attention et l’affection de son mari. Dans son entourage, elle subit toutes sortes de stigmatisations et discriminations. Aucune attention spéciale n’est portée sur elle. Cette année 2010, ce 12 janvier demeure la date la plus terrible de toute sa vie. "
"Ce 12 janvier m’a fait connaitre les pires déceptions, j’ai connu les pires humiliations et la plus grande tristesse de toute ma vie. Je suis maintenant une personne condamnée, je suscite tristement la curiosité des gens et leur dédain. Je ne peux avoir de rêves parce que je suis devenue inutile. Il m’arrive des fois de me demander : Qu’est- ce que je fais dans ce monde ? Pourquoi la mort ne veut point frapper à ma porte ?
Mais, on m’a raconté l’histoire de gens, qui ont tout perdu dans ce drame du 12 janvier. Des familles entières qui ont disparues, des mères qui ont à la fois perdu leur mari, leurs fils et filles. On m’a raconté l’histoire de personnes qui ont perdu à la fois leurs deux mains et leurs pieds. Tout cela me console parfois pour que je me dise, malgré tout je suis chanceuse et c’est un cadeau de Dieu que je sois encore en vie avec mes deux enfants. Cependant, la vie dure du camp me porte parfois à décourager, ca me rend triste de voir mes enfants travailler au tableau sans que je puisse les aider à écrire convenablement. Lorsque leurs linges ne sont pas lavés à mon goût, je me sens frustrée, car si j’avais mes deux mains ce ne serait pas ainsi»


La vie dans le camp, demeure le plus dur cauchemar d’Islène. Là, il n’ya pas d’eau potable, pas de latrines et les gens sont vulnérables à toutes formes de maladies et autres menaces. La mini tornade du 24 septembre dernier par exemple, a été la cause du déboulement de l’abri d’Islène qui se situait sur une pente. Les tensions politiques des élections à fait qu’elle a été traumatisée par le bruit des balles et la fumée des pneus à proximité du camp. Jamais, elle ne souhaite faire l’éducation de ses enfants dans cet espace. Son vœux le plus cher, c’est de pouvoir un jour quitter le camp et trouver un abri sûr, dans un endroit paisible à l’abri de toutes tensions, épidémies et autres catastrophes.
« Je suis une femme vulnérable, très fragile. Je ne peux pas me défendre contre les malfrats, je ne peux pas me fuir en cas de tension. J’ai perdu une mobilité normale. C’est la raison pour laquelle, je souhaite que Jésus me fasse ce cadeau, de pouvoir me faire quitter ce camp, trouver un abri confortable et sécurisé afin que je puisse finir le reste de mes jour paisiblement à coté de mes deux enfants ».
« Je ne souhaite vivre que pour mes deux enfants et mes rêves d’avenir ne sont que pour eux. Que pour les voir grandir et les aider dans leur parcours ».



Comme des milliers de gens, jamais Islène n’aurait imaginé qu’un jour dans sa vie, son plus grand vœu serait de quitter un camp. Jamais elle n’aurait imaginé qu’elle serait amputée des deux bras. Cette femme est l’une des personnes des plus vulnérables en Haïti. Elle a perdu l’affection de son mari, subit les sévices de la vie dure des camps ainsi que les pires discriminations. Pour elle, il n’ya désormais rien qui compte dans cette vie à part ses deux enfants.
Imaginez la difficulté qu’éprouve quotidiennement cette mère ! Pour se nourrir, se vêtir, pour sa toilette, enfin pour tout, elle a besoin d’assistance. Son histoire ne peut que nous émouvoir tous, mais, devrions-nous en rester là ?


Un abri sur pour Islène et assurer l’éducation de ses enfants ne pourra ruiner l’Etat haïtien, mais cette femme ne fait pas parti des priorités ! Jamais on ne l’a visité dans le camp, l’Etat ignore même son existence. Dans les divers camps à Port-au-Prince comme à Léogane, il existe plusieurs personnes fragiles comme madame Celné. Des milliards de dollars ont été versés afin de leur venir en aide, cependant, ils ont dérouté leurs destinataires. L’Etat dispose d’institutions supposé, chargées de répondre aux besoins de personnes vulnérable comme Islène, un secrétariat pour les personnes handicapées, un ministère des affaires sociales qui ne connaissent véritablement pas ces gens la.


Nous pouvons lire cette histoire et être ému de pitié pour cette femme sans ressource qui vit de la bonne grâce de ses proches et dormir avec la conscience tranquille. Mais nous pouvons tous lui adresser un message d’espoir et d’amour, afin qu’elle puisse affronter avec courage et ferveur cette dure épreuve dans sa vie. Vous pouvez contacter Islène directement sur son portable-toujours pendu à son cou, elle vous répondra et vous lui ferez part de votre message d’amour ou de votre geste de générosité. Appelez-la au (509) 3648-4656 ou au (509) 3617-1382


Ce travail est réalisé par un groupe de jeunes étudiants qui décident de s’investir aux cotés des personnes vulnérables. A leur manière, ils s’investissent à faire entendre la voix de ces abandonnés. Un après midi leur a suffit, pour dialoguer avec madame Celné, partager sa douleur et aussi animer le réconfort et la joie chez elle. Ils encouragent leurs pairs à faire de même, afin de soulager la souffrance de ces milliers de gens, qui vivent dans des conditions infrahumaines dans les camps et le pays en général.


S’engager pour la cause de ceux qui souffrent est avant tout un engagement humain et surtout un devoir civique. Utilisons notre temps, notre énergie et nos capacités pour venir en aide à ceux là, qui sont sans soulagement. Soyons la voix des sans voix !


Vous aurez très bientôt à trouver ce texte et d’autres articles qui exposent la vison et les diverses activités de ces jeunes, ainsi que quelques clichés qui s’y attacheront sur le blog : uniondelajeunesse.blogspot.com


Seul avec l’Intelligence, nous parviendrons à secouer notre génie trop longtemps en léthargie !!!











« Fière Haïti » connue également sous le nom de « Hymne à la Jeunesse »

« Fière Haïti » connue également sous le nom de « Hymne à la Jeunesse » est une chanson solennelle d’habitude entonnée par les étudiants et écoliers pour la fête du drapeau le 18 mai. Les paroles sont de Edouard A. Tardieu, écrites dans le cadre d’un concours organisé par le département de l’éducation national et la musique de Desaix Baptiste, chantée pour la première fois au cours de la parade de 1938. Cette musique renferme des expressions sublimes qui sont le propre de notre caractère d’haïtiens authentiques. La crise de valeurs que nous connaissons ces dernières années, la cécité de nos élites dirigeantes ces vingt dernières années surtout, ont grandement estompé cette fierté de la jeunesse haïtienne. Mais comme nous l’enseigne la vieille maxime « La boue cache un rubis, mais ne la tache pas ! ». A cette jeunesse fière et dynamique, nous publions ce poème qui contient l’orientation de ses devoirs et l’expression de son âme.
Chorus
C'est nous jeunesse étudiante,
C'est nous les grands, nous les petits,
Demain la gloire d'Haïti
Les coeurs joyeux, l'âme fervente,
Toujours en avant nous irons,
La tête altière et hauts les fronts.
I
Nous te voulons chère patrie,
Puissante et forte, à tous les yeux,
Nous te voulons terre bénie,
Digne à jamais de nos aïeux
Libre et prospère ils t'ont léguée
A leurs enfants, nous qui t'aimons
Avec ardeur dans la mêlée,
Pour ton salut nous lutterons
II.
En avant tous, et d'un pied ferme,
Car nous voulons faire sentir
Que par dessous notre épiderme,
Coule un sang pur, prêt à jaillir
Pour te laver, pour te défendre
De toute injure à ton renom,
A tous ceux-là qui veulent tendre
A te salir on dira non!
III.
Allons debout fière jeunesse
Pour protéger notre drapeau
Il nous faudra lutter sans cesse
Notre idéal il est bien beau,
N'ayons pas peur, pleins d'espérance
Marchons toujours vers l'avenir,
Marchons toujours avec constance,
Si nous voulons ne point faiblir.
IV
Oui, pour l'honneur de notre race
Il nous en faut des hommes forts
Tous de l'élite ou de la masse,
Unissons-nous dans cet effort,
Pour rénover notre Patrie,
Que tes enfants soient vigoureux
Belle Haïti, mère chérie,
Toujours vaillants comme nos preux!
V
Déployons-là notre bannière
Qu'elle rayonne à tout jamais,
Dans la clarté, dans la lumière
D'une Haïti croissant en paix...
Et s'il nous faut faire la guerre,
Sans crainte, sans peur, sans lâcheté
Nous irons tous comme à Vertières
Combattre pour la liberté
Final Chorus
Nous sommes la race vaillante
Nous sommes les fils des titans
D'Haïti les fiers conquérants,
Nourris de leur gloire éclatante,
Toujours en avant nous irons,
La tête altière et hauts les fronts.